Conversation d'atouts, Bérenger et Tristan

Tristan prend la carte de Dworkin.

- "Ton jeu d'atouts comporte de vieilles cartes intéressantes, devenues rares. En mélangeant ton jeu et le mien, juste pour l'occasion, nous pourrions tenter une divination... Hum..."

Tristan sort son propre jeu et commence à le parcourir. Ses doigts s'immobilisent sur une carte. Le jeune prince frissonne.

Un instant plus tard, un Tristan  blême regarde Bérenger dans les yeux.

- "Julian m'a appelé. Fiona est accusé du meurtre de Corwin. Je suis convoqué en tant que témoin par mon père. Toi aussi. Et Lystrella, si j'arrive à la contacter."

Le jeune prince se tourne vers Bénédict.

- "Vous n'êtes pas convoqué, mon oncle, et vous aviez raison quand vous parliez de dispersion. L'un de nous doit rester ici pour... que nous n'ayons pas l'air de fuir la décision de la Duchesse. Même si nous devons participer au procès de l'assassin du père de l'empereur légitime, notre départ à tous serait... discourtois. Puis-je vous demander ce service ?"

- Non ! Rien de rien. 
Non ! J'ai été témoin de rien.
J'ai rien vu. J'ai rien fait.
Ou rien d'mal, tout ça n'est pas légal !

Bref, je ne viens pas. Ce serait inutile, superflu, et j'ai bien mieux à faire. Tu n'as qu'à dire que tu ne m'as pas trouvé.

Tristan cherche l'atout de Lystrella dans son jeu.

- "Ne plaisante pas. Si l'annonce de la mort de Corwin n'est pas prématurée, tu t'en voudras plus tard. Le roi auquel tu as prêté serment te demande de retourner à Ambre. Notre oncle Julian a... Pour être honnête, Julian a dit Bérenger, si possible. Si tu refuses de m'accompagner, je ne te forcerai pas la main, même si ton comportement paraîtra hautement suspect - surtout de la part d'un petit-fils de Clarissa. Mais fais comme tu veux."

Si rien ne l'en empêche, Tristan essaye de contacter Lystrella par atout.

Bérenger passe la pierre bleue entre ses doigts. 

-D'un autre côté, cette pierre pourrait incriminer Nora vu où je l'ai trouvée. Elle me serait reconnaissante de la lui rendre. Sur un autre sujet, si les événements se précipitent, il me reste Sand à contacter.

Bérenger essaye de contacter Sand par atout, profitant que Tristan est occupé. 

La conversation entre Tristan et Lystrella est ici :
https://catacombes-du-samedi.forumactif.org/t109-contact-d-atout-lystrella-tristan#2560

La tentative de contact d'atout de Bérenger vers Sand ne répond pas.

Tristan secoue la tête,  fataliste.

- "Lystrella est occupée. Je la comprends un peu, accourir dès qu'un de nos aînés nous convoque, interrompre une mission urgente... C'est frustrant. Mais Random n'est pas que mon père, c'est aussi le roi. Hum... Avant de rejoindre Julian, que tu m'accompagnes ou pas, Bérenger, veux-tu que je t'aide à contacter Sand ?  Ou veux-tu m'aider à appeler  Dworkin ?"

- Sand ne répond pas. Le seul plan crédible pour capturer Jhammthel passe par Nora et sa mère. Mais Dworkin doit connaître le fin mot de l'histoire. Cependant, ni toi ni moi n'avons jamais parlé à notre bisaïeul. Je te propose d'essayer de le contacter tous les deux. S'il ne répond pas ou s'il n'y a pas d'avancée obligeant à rester aux Cours, je rentre avec toi en Ambre. Je te préviens, je compte me débiner dès que possible pour contacter les femmes de Rebma.

Le jeune duc opine du chef.

- "Soit."

Ils se concentrent donc sur la carte de leur arrière-grand-père.

- Décevant mais pas surprenant. Cela devait être tenté. Comment comptes-tu rentrer en Ambre ? On tente Ygg puis Gérard ou Random ?

Tristan secoue la tête.

- "Je vais rappeler Julian."

Le fils de Random prend congé de Bénédict et de Senestrane, en y mettant les formes.

- Dommage, je trouve que Ygg a une conversation plus intéressante.

Bérenger se lève, salue Bénédict et Senestrane, puis s'approche de Tristan pour le contact d'atout. 

Bénédict hoche la tête :
- Je vais attendre la décision de la Duchesse.

Senestrane quant à lui adresse un petit sourire à son cousin :
- Soit prudent !

Julian fait passer ses neveux dans une auberge de type médiévale. Je cadre est bucolique et assez favorable à la détente et à la discussion. Le gardien d'Arden essaie d'être un peu plus avenant qu'à l'accoutumée même si ses traits sont anxieux. Une jeune servante amène de quoi boire et se restaurer.
- Le temps passe très lentement ici. Nous pouvons discuter sans faire attendre le roi. Où est Lystrella ?

Tristan répond sans hésitation.

- "Dans l'ombre d'un allié de Cassandre. En train d'infiltrer sa forteresse. Malgré des défenses magiques qui l'ont partiellement pétrifiée. Bref, elle est très occupée, elle veut finir ce qu'elle a commencé et je ne pouvais pas la forcer à venir sans mettre sa vie davantage en danger. Notez, mon oncle, que son témoignage contre, je cite, la maudite sorcière, serait particulièrement à charge..."

Julian écoute gravement la réponse de Tristan, puis demande :
- Et tous les deux, qu'allez-vous dire au roi ? Random a évoqué un bannissement...

Bérenger peut se détendre un peu, au moins provisoirement, Julian ne semble pas avoir toutes les informations en main.

Les traits de Tristan se figent.

- "Elle a sans doute effacé la Marelle de Corwin. Ce qui a peut-être provoqué la mort de ce dernier. Mais ce ne sont que des spéculations.

Je suis sûr par contre qu'elle avait accès à la Marelle de Corwin, que celui-ci a eu un malaise inexpliqué en ma présence, qu'elle et Bleys nous ont abandonné Lystrella et moi aux mains de nos ennemis, en nous empêchant de retourner à la Marelle de Corwin et en emportant le corps inanimé de  celui-ci.

Cela dit... Dans certains pays, qu'une tante trahisse le fils du roi en le livrant à ses ennemis suffirait à justifier une décapitation. Avec une épée, compte tenu de son rang. Grayswandir a été retrouvée ?"

- Mon implication paraît minuscule après un tel discours. Je n'ai été témoin de rien. Je n'ai pas vu Corwin ou mon père depuis longtemps, et je ne sais même pas où se trouve cette fameuse deuxième Marelle. 

Suite à une discussion avec Fiona au Palais , ma tante m'a courtoisement demandé de me rendre aux Cours du Chaos pour une mission confidentielle auprès de Merlin. J'ai simplement obéi. J'ignore ce que Fiona a fait. J'ai bien une opinion basée sur mes impressions, mais ce ne sont pas des faits. Cela n'a donc pas d'importance.

Julian se crispe un peu à l'énoncé de Tristan.
- Tant que Bleys, et Corwin, n'auront pas été retrouvés, il sera difficile de démêler tout ça. Fiona est la plus utile à la couronne d'Ambre. La bannir renforcerait sûrement l'autorité de mon frère, mais nous affaiblirait tous. Aussi, je vous demande de réfléchir à vos propos et de permettre une sortie de crise dont tout le monde pourrait se satisfaire. Je saurai me rappeler de votre action.

Si personne n'ajoute quelque chose, Julian sort un atout d'Arden.

Tristan ricane. Un mélange de peur et de colère lui fait perdre son sang-froid. D'une voix amère et un peu tremblante, il rétorque :

- "Rien ne prouve que les actes de Bleys et Fiona aient aidé Ambre. Emetrios est mort parce que Bleys a dérobé les anneaux magiques d'une antique race de sorciers, exilés par votre père dans l'Abysse. Ils sont furieux et nous ont envoyé ces fichus chiens de l'enfer. Nous avons aussi une incarnation vivante du Logrus sur les bras, était-ce le meilleur moment d'effacer une Marelle ? Bref, je ne polémiquerai pas avec le Grand Veneur - mais je me souviendrai que vous m'avez menacé et que ma génération paye les pots cassés des intrigues et des plans foireux de la vôtre, cher oncle. Allons-y."

Bérenger attend le départ de Julian pour parler à Tristan.


- Préfères-tu utiliser un atout ou chevaucher jusqu'au Palais ?

Tristan n'arrive pas à dissimuler tout-à-fait un tremblement. Il déglutit, secoue la tête et sort son jeu d'atouts.

- "Finissons-en le plus vite possible. Donne-moi ta main."

Le jeune duc cherche la carte des Jardins d'Ambre. Si elle ne fonctionne pas, il appelle Lord Henden, l'intendant du palais.