Labyrinthe végétal des Jardins du Château - Tristan, Martin, Lystrella, Emetrios, Bérenger

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Après la cérémonie, une large partie des invités s'éclipse. Probablement pour préparer leurs toilettes, comploter, ou les deux. Random, Vialle et le grand prêtre restent quelques instants pour échanger avec ceux qui restent.

Tristan entame facilement une conversation avec son demi-frère, d'autant plus que ce dernier semblait également désireux de lui parler. Martin entraîne Tristan dans un bosquet labyrinthique, un peu à l'écart.

- "Je veux bien joindre Bénédict mais pour lui dire quoi, concrètement ? Il n'a pas de comptes à nous rendre et juste un appel pour prendre des nouvelles, en ce moment... il lira entre les lignes. Et je préfère me faire piétiner par Morgenstern plutôt que de mettre mon oncle en colère."

Martin s'arrête quelques instants, soupire et reprend.

- "Aussi, j'aimerais avoir ton avis sur notre père et cette cérémonie..."

Tristan hausse les épaules. Comme toujours, il choisit ses mots avec soin.

- "Tu sais, de là où je viens, appeler un proche parent après quelques événements mondains où on s'attendait à le croiser... serait un réflexe naturel. Mais, bien sûr, la petite noblesse oisive à laquelle j'appartenais se tenait bien éloignée de la politique. Je te fais donc confiance sur ce point. Tu fréquentes le panthéon depuis plus longtemps que moi !"

Le jeune duc s'autorise un sourire. Bien que la perspective d'être piétiné par la Monstrueuse Monture l'effraie au moins autant que son frère.

- "Quant à cette cérémonie... Je crois que l'emplacement actuel d'une certaine relique inquiète notre père. Il cherche sans doute à asseoir sa légitimité, conforter sa position, s'assurer du soutien de sa famille... Hmm... Ou à recenser les dangers potentiels ?

- Oui, je pense que tu as raison. Mais c'est justement la conjonction de ces deux éléments qui m'inquiète. Notre père qui veut asseoir sa légitimité en réunissant tout le monde et Bénédict qui ne vient pas... J'envisage deux scénarios. Soit notre oncle n'a pas pu venir, ce qui inquiétant en soi. Je vois mal ce qui pourrait le retenir. Pire peut-être, deuxième possibilité, c'est un défi à peine voilé à l'autorité de notre père. Puis tout ce protocole, ça ressemble tellement peu à Random."

Tristan ne peut s'empêcher de hocher la tête.

- "Je ne me serais jamais attendu à autant de formalisme de la part de notre père. C'est dire s'il doit être anxieux. Quant à Bénédict... J'ai du mal à croire qu'il veuille du trône d'Ambre. Il a été déshérité par Obéron après que celui-ci ait annulé son mariage avec sa mère. Pourtant, il n'a jamais tenté de conquérir le trône et ne s'est consacré qu'au perfectionnement  de l'art de la guerre. Après Julian et Bleys, il a été le troisième à s'agenouiller devant Random..."

Un souvenir lui revient soudain à la mémoire. Une légende, apprise alors qu'il dessinait son premier atout. Comment a-t-il pu l'oublier ?  Elle  devait être encore en possession de Bénédict. Préoccupé, il continue de parler, perdant un peu du sang-froid qui le caractérise d'ordinaire.

- "Bien sûr, après avoir vaincu les Cours, il pourrait s'ennuyer... et décider que le seul adversaire qu'il lui reste à affronter serait Ambre et sa propre famille. Hmm..."

L'Atout des Cours du Chaos, dessiné par Dworkin, trouvé par Corwin... sans doute manipulé par son grand-père. Une carte spéciale, seule capable de transporter quelqu'un d'Ambre à proximité des Cours. Selon les contes, le dernier à l'avoir utilisé était Bénédict, pour mener l'assaut des troupes d'Ambre contre l'Empire. Mallefièvre !  Quand il avait étudié les Atouts, il s'était persuadé que l'histoire de cette carte n'était qu'un mensonge, destinée à dissimuler aux habitants des Cours certains secrets d'Ambre. Puis, il l'avait oubliée, se plongeant dans la technique. Maintenant, il n'était plus sûr de rien.

Sa confusion transparaît sur son visage.

- "Bénédict n'est pas toujours patient quand il s'agit de ces histoires de succession. Depuis la disparition du joyau, toutes les mauvaises habitudes surgissent à nouveau. Rien d'explicite bien sur, mais des allusions ou des sous entendus. Flora m'a raconté que Bénédict s'était plaint du manque de stabilité depuis la mort d'Obéron... Après, tu connais notre tante... Mais si Bénédict revendiquait le trône, je pense qu'il n'y aurait même pas de guerre. Je suis certain que la plupart de nos oncles - et de nos cousins - se rangeraient immédiatement sous ses ordres. Bon, après, le joyau n'a pas réellement disparu de toute manière. Tout le monde sait où il est...".

Perplexe, Tristan secoue la tête avant de répondre. S'il n'élève pas la voix, sauf quand il laisse échapper un juron, le débit de ses paroles devient de plus en plus rapide. Signe peut-être d'une confusion grandissante ?

- "Le manque de stabilité ? Le règne de Random est très différent de celui d'Obéron, d'après ce que j'ai pu comprendre, même si je n'ai pas connu notre grand-père. Moins autoritaire, sans doute. Mais moins stable ? Je ne sais pas... Ambre est en paix. Son roi ne court pas les gueuses et n'a répudié aucune de ses reines. Il n'a que deux enfants, qui ne passent même pas leur temps à se disputer comme Eric et Corwin, les dieux querelleurs, ou à manipuler des forces qui les dépassent, comme tous les rouquins. Depuis que la Licorne a donné la pierre à Random... Sacrefleuve ! La seule créature instable, à Ambre, c'est Dworkin. Il aurait dû aller mieux, la Marelle ayant été réparé..."

Le jeune duc rougit, il n'aurait peut-être pas dû rappeler la tentative de meurtre dont Martin avait été la victime.

- "... mais il continue à ourdir d'obliques machinations, incompréhensibles même aux immortels. Si c'est l'instabilité qui inquiète Bénédict, il doit être donc en train de traquer notre aïeul bossu. Ou Corail, vu le cadeau que Dworkin lui a fait. Elle aussi a disparu, semble-t-il. Ou alors il assiège la Marelle de Corwin, autre facteur d'instabilité. Hmm..."

Tristan s'efforce de retrouver son calme. Il n'a pas l'habitude d'infliger pareil laïus à ses interlocuteurs. Le flot se ralentit.

- "Je comprends ton inquiétude, Martin. Tu peux compter sur moi. Je crois qu'une enquête discrète s'impose. Mais Random n'est pas forcément la cible de Bénédict."

Avec une certaine timidité, Tristan pose la main sur l'épaule de son frère. Fils unique, il ne sait pas toujours comment se comporter avec sa parentèle, en-dehors des fastes de la cour.

Martin frémit légèrement au contact de son demi-frère. A priori, la tentative de meurtre dont il a été victime a laissé des traces, surtout au regard du mobile. Il hoche doucement la tête et soupire.
-"Oui nous verrons ensuite, après le repas de ce soir. Qui sait, peut-être que d'autres membres de la famille ont des nouvelles à ce sujet. Et puis ces réunions sont rares, autant en profiter".

Martin se redresse et regarde par dessus l'épaule de Tristan. Il esquisse un sourire :
- "Chère cousine, bienvenue dans notre grande - et étrange - famille. J'aurais surement quelques conseils à te donner..." Ajoute-t-il avec ironie.

Tristan libère l'épaule de son frère et croise les mains derrière son dos. Il se retourne vers la cousine s'étant rapproché d'eux, curieux de voir de laquelle il peut bien s'agir. Clara ou Lystrella, sans doute. Le jeune duc découvre en effet la fille de Caine, le dieu de la Mort.

Il hoche la tête.

- "... aussi judicieux que sa musique peut s'avérer déconcertante..." complète-t-il. Avec un sourire, il ajoute : "Mais, dans tous les cas, tu ne perdras pas ton temps à l'écouter".

- "Mes très cher cousins, vous me voyez ravi de vote accueil." Et de rajouter clairement sur le ton de la plaisanterie : "J'avais peur de vous déranger ourdissant je ne sais quel complot Ambrien dont Dame Margot n'a cessé de me rabattre les oreilles !"

- "Plus sérieusement, j’espère ne pas vous interrompre et serait comblé de pouvoir m'abreuver de vos savoir sur une famille qui m'est encore bien trop étrangère. Me voila comtesse au sein d'une noblesse dont j'ignore encore trop de chose."

Ignorant tout du danger qui se rapprochait inexorablement de lui sous les traits d'Emetrios, Tristan est suspendu aux lèvres de son frère. Il se serait bien risqué à une badinerie comme "Pour commencer, ne tourne jamais le dos à un membre de la famille, surtout s'il a le poil roux" si Martin, ce frère qu'il a découvert en arrivant à Ambre, n'était près de lui.

J'attends le message d'Obéron, en résumé.

En effet, j'avais mal compris
Hop : post simultané. Oui faut que j'arrête de regarder sur le tel, je passe à côté de choses en lisant trop vite

Martin s'assoit sur un banc de pierre, à l'emplacement où se trouverait le dernier voile dans cette symbolisation végétale de la Marelle. Visiblement, la présence d'une cousine inconnue le pousse à se retrancher dans sa réserve et prudence habituelles.

- "Lystrella, ta question est vaste et nécessiterait de longues heures de discussion ; et notre point de vue serait nécessairement partial. A titre personnel, j'ai un avis assez "tranché" sur certains de mes oncles et mes conseils seraient assez orientés... Les deux seules règles sur lesquelles nous sommes tous d'accord : ne fait confiance à personne et ne reconnait jamais tes erreurs. Après, certains de nos oncles ont la réputation d'être moins retors que d'autres... Mais parle-nous plutôt de toi. D'où viens-tu ?"

- "C'est vraie, j'ai toujours du mal à m'y faire ! La d'où je viens la famille c'est sacré. Cela ne fait que quelques jours que j'arpente Ambre et que je subis les leçons de cette cher Dame Margot !"

Je fais les cents pas devant mes cousins avec une légère tendance à hausser le ton et à parler avec les mains pour soutenir mon propos.

- "Je viens d'une Ombre qui ressemble pas mal à Ambre, un peu comme l'esquisse d'un peintre avant de faire la version définitive de son chef d'oeuvre. Ou plutôt dans le cas présent un reflet déformé de la "véritable" réalité. C'est une superbe citée franche, un havre pour toutes les confréries pirates des 9 mers. Ma mère gouverne cette citée !"

Je fais une pause en leur faisant face.

- "D'ailleurs je suis l'exception qui confirme la règle car je tiens d'elle ma chevelure flamboyante, contrairement aux autres rouquins de la famille à ce que j'en ai compris. Quand elle sera que je suis comtesse en m'adressant à moi même. J'ai parait il hérité des yeux de jais de mon défunt père dis-je l'air grave en soutenant le regard de Tristan.

Puis je reprend mon vas et vient nerveux, preuve si il en faut que je sais me tenir mais qu'une heure assise lors d'une cérémonie frise le maximum de mon immobilité !

- "Sinon que dire de moi ? Je n'ai jamais connu la défaite au combat, sur Marbe ou dans les Ombres qui l'entoure, que se soit à main nue, à l’épée ou à la tète de mon navire. A oui ! Je suis capable de me mouvoir entre failles qui relient les Ombres. Cela ressemble assez à la Marelle d’après ce que j'ai pu en voir mais dans une version elle aussi inachevé !"

- "De toi à moi, si quelqu'un t'a fait des promesses de grandeur en venant ici, il t'a un peu abusé... Nous sommes nombreux, pour contrôler toute une réalité si j'ai bien suivi le sermon du prêtre, mais ça me parait être parfois un espace trop restreint pour nous tous. Nous pouvons visiter une infinité de territoires mais nous revenons toujours à notre point de départ. Nous devons avoir Ambre dans le sang, un peu comme une addiction. J'admire parfois ceux qui ont réussi à s'exiler et qui semble être heureux ailleurs. Mais je ne voudrais pas te paraître trop morose. Comme toi, j'ai trouvé la cérémonie un peu longue ajoute-t-il avec un grand sourire. Après tout, il y a tant de choses merveilleuses ici... Je connais notamment une taverne avec un petit orchestre bien sympathique !"

- "Ah voila une réflexion de bon ton cousin ! dis-je accompagné d'une tape amical sur l’épaule de Martin peut être trop forte à son gout" J’espère que l'on peu s'y désaltérer convenablement aussi. Je ne vous cache pas que trinquer avec ma nouvelle famille me ferai le plus grand plaisir. Je n'ai pas bu plus que de raison depuis une éternité et la dernière fois que j'ai trinqué avec Gérard nous avons été interrompu par des mâchoires impolis qui venaient s'écraser contre nos poings !" Tout en riant de bon cœur à l’évocation de ma première rencontre avec mon illustre oncle.

Tristan s'est tenu un peu à l'écart, retrouvant sa discrétion habituelle. Le jeune duc apprécie d'être au premier rang mais peine encore à se frayer une place sur la scène. Il dévisage Lystrella, marquant les traits de la jeune femme dans son esprit, pour un éventuel Atout à venir. Les échanges entre la nouvelle comtesse et le prince héritier font naître une grimace fugitive sur sa propre figure. En raconter autant sur soit-même reste imprudent, dans cette cour comme dans d'autres. Et Martin entretient trop souvent le Blues nécessaire à sa musique.

Il finit par intervenir, d'une voix douce.

- "J'ai quelques habitudes, que vous trouverez sans doute rigides, mais je n'aime guère mélanger les plaisirs de la bouche, des oreilles et des... poings. J'espère d'ailleurs que trois Muses veilleront sur le banquet de ce soir : Luxe, Calme et Volupté." Il sourit, avant de poursuivre. "En fait, je n'ai guère de doute pour la première et la troisième. Mais la deuxième... Autant d'enfants d'Obéron sous le même toit, l'univers tout entier peut trembler ! Lystrella, tu ne fais pas partie d'une nouvelle famille, mais d'un panthéon de dieux cyniques et capricieux. Je ne peux pas rajouter grand-chose aux conseils de mon frère, qui fréquente cette parentèle depuis plus longtemps que moi. Mais... J'ai cru comprendre que la franchise et la gentillesse leur paraissaient hautement suspectes. Aussi, n'en dit pas trop."

- "Alors je paraîtrai suspecte ! Ceci dit cher duc en tant que progéniture de Caine et membre de la famille d'Ambre je pensais être déjà quelqu'un de qui l'on se défi !" Répondis-je avec un sourire malicieux.

- "Mais de vous à moi, puisqu'on est dans la confidence, ce que je vous révèle chacun le saura bien assez tôt et puis libre à moi si je préfère que l'on me considère comme notre cher oncle Gérard plutôt que comme mon père. Cela est peut-être préférable si je compte faire connaissance avec les membres de ce cynique panthéon comme vous dites."

Tristan hausse les épaules.

- "Je t'aurai prévenu. Nos aînés seront plus à l'aise face à un scélérat retors et manipulateur, parce qu'ils reconnaîtront l'un des leurs et sauront comment se comporter avec lui. Si Gérard rend certains de ses frères aussi nerveux, ce n'est pas pour rien !  Enfin, le roi et la reine parviendront peut-être à faire évoluer les mentalités, qui sait..."

Le jeune duc fait un signe de la tête à Martin et s'autorise un gloussement.

- "On dirait que je joue les rabat-joies ! Je ne veux pas gâcher l'ambiance. Juste vous faire partager ma modeste expérience de... courtisan tout terrain, disons. Pour le reste... Lystrella, tu comprendras vite que je ne suis pas né près d'ici, et qu'il m'arrive encore de me sentir un peu étranger, surtout quand je m'éloigne des fastes du palais. J'aurais peut-être besoin de fréquenter quelques tavernes, moi aussi, au risque de croiser Emetrios !"

- "Cela nous fait un point commun, même si m'on arrivée est des plus récentes. Je ne m'offusque pas vite cousin et je suis plutôt prompte à oublier les affronts en échange de quelques dents ! Cela dit cet Emetrios me semble bien taciturne pour quelqu'un qui aime à s’enivrer ?! J’espère que j'aurai l'occasion de rencontrer des cousins ou des cousines plus prompts à l'amusement."

- "Mais d’après ce que j'ai compris vous êtes artiste tous les deux et Tristan, plutôt versé dans le genre d'art que beaucoup risque de convoité ! En discutant avec Corwin ainsi que Margot j'ai cru comprendre que les atouts, ces tarot merveilleux, n’étaient plus monnaie courante au château. Par conséquent cela vous place au devant de la scène de notre génération ! A la fois sur un piédestal et dans la ligne de mire si je puis m'exprimer ainsi !?

Martin écoute d'un air grave.
- "Oui, tu as probablement raison. Notre génération a peut-être tendance à trop se glisser dans les pas de nos oncles. Nos parents ne sont pas Obéron et nous avons tous été élevés dans des endroits variés, par des personnes différentes. Nous ne sommes peut-être pas autant en concurrence que nos aieux et la suspicion est une mauvaise habitude. Peut-être est-ce le message de notre père, en nous réunissant tous.

Votre cousin s'arrête quelques instants, semblant guetter une approbation.
- "Quant aux atouts, tu as raison. Nous allons là aussi devoir nous débrouiller sans compter sur Dworkin ou quelqu'un d'autre. Il s'interromp, fouille dans son jeu et en extrait un, qu'il tend à Lystrella.
- "C'est un atout de l'entrée du palais. Comme j'ai un atout de ma chambre, je ne m'en sers plus. Il te sera surement plus utile qu'à moi.

- "Merci grandement cousin. Personnellement j’espère que les intentions de votre père iront dans ce sens. Apprendre du jour au lendemain que je possède une grande famille dont j'ignorais tout puis que l'on me dise que je dois me méfier de chacun d'eux comme du pire des boucanier est quelque peu décevant. Il est vraie qu'il n'appartient qu'a nous de ne pas reproduire les erreurs de nos père !
Peut-être le souper nous en apprendras plus."

Le jeune duc hésite.

- "Comme je le disais à mon frère avant que tu n'arrives, le règne de notre père se révèle à sa manière bien plus serein que celui d'Obéron. Il compte bien moins de querelles et de scandales, en tout cas. Là où Obéron se réjouissait de la concurrence acharnée que se livraient ses enfants, Random préfère apaiser sa parentèle." Sa voix devient amère. "Quant aux Atouts, plus je les étudie, plus j'en dessine, plus je les utilise, et plus je me heurte aux limites de leurs pouvoirs. J'aurais aimé que... Dworkin, notre aïeul, m'apprenne quelques-uns de ses secrets."

désolé, à la base j'attendais un top mais j'y viens

Emetrios et Bérenger pénètrent dans le labyrinthe. Jardin haut laissant filtrer les voix de ceux qui s'y promènent. Dans des recoins des invités discutent entre eux. Puis quelques voix s'élèvent du centre. Emetrios reconnait les voix de Tristan et Martin, les deux frères destinés à hériter un jour peut être d'une couronne d'épines. Quelques virages a droites d'autres à gauche, le dessin du labyrinthe est assez semblable à celui d'un parcours que tous les membres de la famille ont un jour pratiqué en y risquant leur vie. Une troisième voix s'élève, candide sur les moeurs de leur sang, Emetrios esquisse un sourire à entendre cette candeur, il se rappelle les jours d'avant bataille, les cambusières qui préparent les derniers repas des soldats condamnés à mourir pour des seigneurs qui n'ont que faire d'eux. Il se souvient aussi des larmes des enfants des soldats réconfortées par leurs mères qui n'ont plus de bouches à nourrir le lendemain. Cruelle deception d'une défaite sévère, violées dans leurs tentes, elles doivent survivre avec une dernière solde et élever le fruit de leur imprudence. Les plus vieilles savent et ont toutes avec elles des breuvages qui les empêche d'enfanter, les jeunes souffrent...

Finalement ils arrivent au centre du parcours

- Salut Tristan, Martin et Lystrella Emetrios énonce le dernier nom sans réelle certitude, j'espère ne pas écorcher ton nom cousine. Un signe de tête pourrait facilement passer pour un sourire chaleureux si ce n'était l'air grave qui l'habite depuis son retour au château. Tristan, j'ai une requête à te faire. Souhaiterais tu nous accompagner en ombre pour nous aider à comprendre ce qui nous est arrivé?

Tristan se retourne vers le nouveau venu. Quand on parle du loup... le voilà qui arrive, et fort mal accompagné, qui de plus est.

- "Emetrios ! Si tu essayes encore de m'entraîner dans une chasse aux monstres... Je crains que mon agenda ne soit plein pour les deux années qui viennent."