Aux cours : Lystrella, Tristan, Deirdre

Une légère, ou plus, pointe d'appréhension dans le ventre, les deux Ambriens acceptent l'invitation de leur tante. Ils débouchent dans une vaste chambre, dont la décoration et les dimensions rappellent tout à fait celles du palais d'Ambre. L'illusion est vite levée toutefois : le ciel changeant, aux couleurs improbables, visible par la fenêtre indique qu'ils sont aux cours du Chaos. En faisant un rapide tour d'horizon, Tristan reconnait, face au lit, le blason de la famille Euryale. Sur un lutrin, est également posé un portrait en pied, qui doit correspondre à "sire Vassily". Sur un autre mur, une armure d'un noir profond à l'aspect agressif, est posée sur un mannequin. L'ensemble de la pièce respire l'opulence, la noblesse, la guerre.

Mise à part Deirdre, seules deux servantes sont présentes. Leurs attributs, ainsi que les cornes et leur queue, indique leur appartenance à la famille des succubes. Au moment où Tristan a appelé, elles étaient en train d'aider la maîtresse des lieux à se préparer. Deirdre est encore "déshabillée" d'une tenue vaporeuse. Une des servantes s'approche de Lystrella et l'aide à allonger Cassandre sur le lit. Cette dernière, sauf intervention extérieure, en a pour encore plusieurs heures d'inconscience. La succube hoche brièvement la tête en direction de Deirdre, très probablement pour lui assurer de l'état de santé de sa fille. La seconde entreprend de lui présenter des tenues.

- Soyez les bienvenus, annonce Deirdre d'un voix légèrement moqueuse.

Tristan ne peut s'empêcher de détourner les yeux. Il dissimule sa gêne par une révérence, qu'il conclut en posant par terre le récipient étanche contenant l'armure-démon de Cassandre.

- "Je vous remercie de votre hospitalité, dame Barimen. Cassandre semblait tenir à son armure, la voici. Elle sera sans doute contente de la trouver à son réveil. "

Lystrella fini de détacher son regard de sa démente cousine pour qui, elle doit se l'avouer, elle éprouve une sympathie malsaine. Peut être sont elles, en définitive, comme les deux faces d'une même pièce. Si proche et pourtant si dissemblable.

- "Ma dame, esquissant un légère révérence à la limite du salut martiale, j'espère que nos actes vous démontrerons que notre génération n'est pas en tout point semblable à celle de nos aînés."

Puis se rapprochant de Tristan.

- "Sur certains points nos intérêts convergent. Bien sur je ne parle pas des tentatives d'assassinats qu'on essuyé certain de nos cousins, vous l'aurez compris, tout en arborant un sourire faussement innocent, mais peut être pas aussi sûr qu'elle aimerait l'afficher."

Marcher sur des oeufs certes, mais ne pas nous rabaisser pour autant. Notre tante à une réputation guerrière et n'était pas connue, à l'époque pour ses manœuvres politiques. La fille de Cain essaye de lui faire comprendre qu'elle sont, pour ainsi dire, faite du même bois.

Deirdre hausse légèrement la voix :
- Inutile de me donner du Barimen. Ma famille est désormais ici, dit-elle en embrassant la pièce du bras. Mon héritage ambrien est totalement derrière moi. Je voue mon âme... et mon corps à servir mon seigneur. A ces mots, elle pousse un long gémissement de démente. Le sang des deux Ambriens se glace ; même les deux succubes se figent quelques secondes.

Elle se lève de sa chaise et laisse glisser son déshabillé, révélant des formes pleines. Une des succubes se glisse alors derrière elle et commence à poser, puis lacer un corset de satin. La seconde s'approche d'un guéridon et remplit trois verres. Pendant ce temps, la tante reprend la parole, s'adressant plutôt à Lystrella :
- Vous avez évoqué mes frères et ma sœur. Vous avez en effet deviné que l'un d'entre eux nous intéresse particulièrement. Bleys est rusé et nous échappe. Je n'aime guère ces méthodes mais nous envisagions donc certains... moyens de pression. C'est là que vous vous êtes mis sur le chemin de ma fille. D'ailleurs, je serai curieuse de savoir comment vous avez réussi votre coup.

Elle s'arrête à nouveau, laissant placer une ambiance de menace. La seconde succube sert les coupes - alcool fort à l'odeur - à Lystrella et Tristan. La première l'aide à passer une robe d'un vert émeraude à l'aspect brillant, lui serre la taille par une fine ceinture, puis lui pose la tiare sur la tête. Les deux Ambiens sont pris d'un doute : il s'agit de la tenue qu'elle portait déjà au moment du contact...
- Vous souhaitez donc négocier. Mais au nom de qui ? Et quoi ?

Tristan hoche la tête. Parlementer avec une folle revenait à chevaucher un dragon. Mais il était là pour ça.

- "Je vais jouer cartes sur table. Par ma mère, j'appartiens à la maison Zeydon, qui n'a pas encore choisi son camp dans la guerre qui déchire l'empire. Certes, je ne suis qu'un membre assez mineur de ladite Maison, mais j'y ai une certaine influence... Et je sais être persuasif. Quant à mon père... C'est lui qui m'a envoyé aux Cours. En résumé, je peux être considéré comme le plénipotentiaire de votre ancien royaume. Vous avez été claire, vous avez rompu tout lien avec celui-ci, mais une trêve ne serait pas à dédaigner. D'autant que nous nous inquiétons, nous aussi, des agissements de Bleys et de Fiona. Ils s'intéressaient à l'Abysse et à une autre source de pouvoir, au moins..."

Le jeune duc ouvre lentement les bras.

- "Nous pourrions échanger des informations. Vérifier si nos intérêts sont si divergents. Convenir d'un arrangement honnête, temporaire ou plus durable. Je ne doute pas que nos échanges puissent être constructifs. Après tout... Peu après notre première rencontre, Cassandre avait insisté pour que nous ayons une longue conversation, tous les deux. Les circonstances nous ont privé d'un entretien qui aurait pu être fructueux pour les deux partis. De plus, votre fille semble apprécier Lystrella. Peut-être est-il temps que nous devisions tous aimablement, autour d'un verre de vin ?"

En souriant, Tristan tend la main vers l'une des coupes.

Deirdre se retourne. Elle a tous les attributs d'une maîtresse de maison, voire d'une reine : le port, les vêtements, les gestes... Les deux Ambriens notent cependant qu'elle grimace et frissonne à chaque fois que le mot Abysse est prononcé. Là où certains de leurs aïeuls font de la dissimulation de leurs émotions un art, cette tante-ci semble au contraire totalement transparente.
- Pour le moment, nous n'en voulons pas réellement à Ambre. Je sais que Random a d'autres chats à fouetter en ce moment et sa seule tentative d'aider Merlin a misérablement échoué.

Elle boit lentement à sa coupe, laissant ces mots pénétrer les esprits et scrutant les réactions de ses invités.
- Non, notre seule motivation est de... restaurer l'équilibre des forces. Merlin est un empereur fantoche. Il est tant de donner un véritable empereur aux cours, capable de rivaliser avec Ambre. Nous percevons ce qui se trame : deux Marelles, le vol du joyau, un dirigeant qui n'est qu'une marionnette...

Nouvelle pause.
- Je peux vous faire visiter notre demeure si vous le souhaitez, en attendant que votre cousine ne se réveille. Mais si les espions de Merlin vous voient ici, la neutralité de la maison Zeydon pourrait ne plus être qu'un lointain souvenir. Et si vous nous aidez à organiser une "entrevue" avec Bleys, je pourrai même venir à vous considérer comme des alliés.

Tristan rajoute le mot "Abysse" à la liste de ceux qu'il ne vaut mieux pas prononcer, juste après "Ambre". Les paroles de sa tante semblent le rassurer.

- "Je vous confirme que mon père a d'autres préoccupations. Nous serions bien sûr ravis de visiter votre palais. Quant à d'éventuels espions... Tout d'abord, je vous remercie de me prévenir. Votre sollicitude vous honore. Serait-il possible de préserver notre anonymat en nous déguisant ? J'avoue être tout-à-fait incapable de changer de forme. Une honte, pour un enfant des Cours."

Le jeune duc se demande comment aborder le sujet des chiens de l'enfer.

La capitaine du Lys Carmin porte la coupe à ses lèvres et tente d'apprécier le nectar qui s'y trouve. Puis décide de tenter une approche vu les circonstances.

- " Pour ce qui est de réussir à provoquer une entrevue avec notre oncle, j'ai bien peur que celui ci ai plusieurs coups d'avance sur nous. Sans compter que son fils, comme un autre de nos cousin, ai été attaqué par des bêtes qui semblent venir des recoins les plus profonds du Chaos."

Lystrella reprend une gorgée de liqueur ne sachant encore quoi en penser.


Je ne rebondi pas sur la pensée de Tristan, je comptais abordé le sujet. J'avais déjà tenté une perche, peut être trop évasive, quand j'ai parlé des tentatives d'assassinats de nos cousins.

C'est le jeu ambrien : en apprendre plus que ce qu'on en dit .

Deirdre s'autorise un petit rire moqueur.
- Vous déguiser ? Allons, ça serait dommage. Notamment pour cette belle chevelure rousse, ajoute-t-elle en s'approchant de Lystrella d'un air gourmand. Puis, en regardant cette fois Tristan
- Je préférerais te considérer comme un allié. Ta maison hésite ? Considère donc que le choix est fait.

Elle ne force toutefois pas la main à Tristan et sa cousine, attendant devant la porte, la main sur la poignée.
- Concernant les bêtes, c'est un des souvenirs que j'ai ramené à avec moi de... Nouvelle pause. Leur mission était d'amener Bleys à la table des négociations. Quant au fils d'Eric, il s'est surtout trouvé au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit.

Tristan pèse rapidement le pour et le contre. Il prend sa décision.

- "Ma foi, je suis ravi d'entendre que ces fauves ne me traqueront pas lors des mes prochains voyages. Je vous suis, ma tante."

Lystrella emboîte le pas de son cousin.

- "Rassurez vous je ne comptais pas me grimer. Je n'ai pas le poids politique de mon cher cousin. Ma présence en ces lieux ne devrait pas émouvoir grand monde."

Deirdre ouvre la porte avec une petit sourire. Tristan a relativement l'habitude, Lystrella est davantage désorientée, mais son pied marin l'aide à tenir le choc. Pour paraphraser un auteur de l'Ombre Terre, la géométrie est indicible, non euclidienne. Les perspectives sont fuyantes, les angles improbables et même les couleurs semblent mobiles. Leur tante ouvre la marche et se retourne :
- Nous allons éviter certaines parties du domaine. A moins d'être métamorphe, vous pourriez subir de petits... désagréments.
Derrière, les deux succubes emboîtent le pas du trio ambrien. Leurs jambes s'allongent, prenant un aspect plus animal. Leurs cornes se redressent et leur queue fouette les airs. Les premières personnes que le groupe croise s'écartent et s'inclinent avec respect, donnant du "maîtresse" à Deirdre.

Les deux visiteurs pourraient être déçu. Le château n'est pas si vaste que ça et ressemble peut-être plus à un gros manoir fortifié. Les décorations et les servantes croisées indiquent immédiatement les préoccupations du maître des lieux : la luxure. Certaines statues - si ce sont bien des statues - représentent des démons métamorphes dans des postures improbables. La tante les guide finalement vers une extrémité de la demeure ou ils empruntent un "escalier" qui débouche sur une tour, plus haute que les alentours, probablement une vigie.
Deirdre s'approche du parapet, les mains crispées. Le manoir surplombe presque l'Abysse. En contrebas, une vaste plaine stérile aux couleurs rouges. Le sol est toutefois difficile à voir : une vaste armée est campée là. De nombreuses bannières des cours flottent.

Le manoir correspond bien à l'image que Tristan se faisait de la demeure familiale des Euryales. Du sommet de la tour, Tristan contemple leur armée. De nombreuses questions se bousculent sur ses lèvres. Toutes plus dangereuses les unes que les autres, vu la personnalité de son interlocutrice. Toutefois, il en est certaines, évidentes, qui n'implique pas de prononcer "Ambre" ou "Abysse". Il va commencer par la plus bégnine.

- "Madame... Pour commencer, comment dois-je vous appeler ?"

Deirdre se retourne, les yeux très fatigués.
- Tu peux m'appeler Madame, ou votre altesse, et bientôt reine-mère. Tristan, si ta famille nous rejoint, cela peut être le point de bascule. Nous pourrons frapper vite et fort, utiliser guerre et diplomatie, et finalement éviter de nouveaux bains de sang. Je me demande même si ça ne serait pas rendre service à ce pauvre Merlin...

Puis, vers Lystrella :
- Quant à toi, tu pourrais nous aider à capturer un descendant de Bleys, voire Bleys lui-même. Je pourrai ensuite t'aider à faire de Marbe quelque chose de bien plus grand !

Tristan hoche la tête, sans se départir de son calme. S'il est venu ici, c'est pour obtenir certaines informations et négocier une trêve. Puisque Deidre ne s'embarrasse pas de circonvolutions, il peut sans doute poser les deux questions qui le taraudent sans perdre plus de temps.

- "Deux offres qui ont le mérite d'être claires et directes, votre altesse. Nous apprécions. Mais chacune d'elle nous amène à éclaircir certains points... Qui restent encore un peu nébuleux à nos yeux, nous vous le confessons.

En ce qui concerne la maison Zeydon... Qui deviendra empereur, ou impératrice, exactement ?  Je ne doute pas qu'il ou elle fasse un meilleur travail que Merlin, bien sûr. Mais avant que je vous aide à détrôner mon cousin, et que je persuade ma Maison de vous suivre, il paraît important que je sache quel sera mon futur suzerain, de ce côté-ci de la réalité.

Quant à Bleys... Compte tenu de ses derniers actes, auxquels Lystrella et moi avons assistés, je me permets de me mêler de cette affaire. J'espère ne pas vous paraître trop cavalier. Que lui reprochez-vous, exactement, votre altesse ?"

Lystrella hausse un sourcil à l'attention de Deirdre. La proposition ne l'intéresse pas vraiment mais les questions soulevées par son cousin, si.

Les Rouquins mijotent quelques chose et Fiona l'a sûrement détourné de la Marelle de Corwin à cette fin. Tout cela aura sûrement un impact sur Ambre et son roi. Si Merlin a fui on peux d'ors et déjà imaginé qu'il a perdu son trône.

- "J'aimerai bien savoir, moi aussi, ce qu'il mijote, car j'ai bien l'impression d'y être déjà mêlé à plus d'un titre."

Deirdre prend une petite moue. Une pointe de déception ?
- Qui prendra le trône ? Pour le moment, mon époux, Vassily. Puis ensuite la dynastie se prolongera et le suivant sera notre fils. Ce dernier doit d'ailleurs être en route : il était partie libérer sa sœur. Mais puisqu'elle est ici...

Elle hausse ensuite les épaules.
- Pour Bleys, c'est une requête d'un de mes alliés. Ce fichu comploteur a volé quelque chose qui lui appartient. Quant à Fiona, je n'en sais rien. Mes rapports avec cette petite peste ont toujours été distants. Et la dernière fois que les rouquins ont comploté ensemble... Nous savons tous comment ça a fini. De quels agissements parlez-vous exactement ?

La fille de Cain note l'existence du frère de Cassandre. Si celui ci est moitié moins fou, ce ne sera pas non plus une partie de plaisir de composer avec lui.

- "Comme je vous l'ai déjà dit, notre oncle à pour ainsi dire enlever Corwin sous nos yeux. Il semblerait qu'il ai trouvé un moyen de le rendre impuissant ou alors a-t-il profité d'un événement tiers pour prendre le pas sur lui. Cela s'est passé alors que nous tentions de parler à votre fille, juste avant que l'ombre de Clara ne soit attaqué par, je suppose, les secours de Cassandre."

Lystrella évite d'aborder le sujet de la Marelle de Corwin. Leur tente a fait mention des deux Marelles donc on peux supposer qu'elle ignore ou veux garder pour elle ce qui a put s'y produire. Un sujet à éclaircir et à mettre dans la liste de ceux à éviter.

Tristan essaye de reconstituer les faits, d'après les quelques indices que Deidre a laissé échapper. Il évite toujours de prononcer les mots qui fâchent. Tout d'abord, il complète l'histoire de Lystrella, en omettant certains détails que sa cousine a préféré garder secret.

- "En résumé, nous avions entamé de laborieux pourparlers avec Cassandre. J'imagine que votre fils et son escorte ont débarqué sur l'ombre où nous nous trouvions. Une alerte a été donnée. Corwin s'est soudainement effondré, sans explication. Bleys l'a aussitôt ramassé. Puis, lui, sa fille et son fardeau se sont enfuis, grâce à un contact d'atout de Fiona. Disons que leur comportement à cet instant a été quelque peu... agressif. Ils ne voulaient pas que nous les suivions. Je ne peux que spéculer sur leurs motivations."

Il hausse les épaules.

- "La suite, vous la devinez. Je ne suis pas totalement dépourvu de ressources. Il fallait parer au plus pressé. Finalement, nous avons fait le choix de la négociation. J'ai d'ailleurs hâte de rencontrer les autres membres de votre famille, votre altesse. Et cet allié courroucé par Bleys. Enfin, tant qu'il n'invoque pas un chien pour me manger. Nous pourrions peut-être faire d'une pierre deux coups, et soutirer à Bleys ce qu'il a volé... et qui il a enlevé."

Tristan garde ses réflexions pour lui. Il déploie tous ses talents de diplomate, pour faire bonne figure.

La liste de mots clés de Lystrella et Tristan s'enrichit d'un nouveau mot : Corwin. Quand ce prénom est prononcé, les yeux de Deirdre se voilent d'une intense mélancolie et s'humidifient. Elle agrippe un instant à la balustrade avant de se recomposer un visage... Même Lystrella, pourtant transparente et fière de l'être, est surprise de l'intensité - et la variation - des émotions de sa tante. Elle secoue légèrement la tête :
- Cela viendra en temps utile mais une opération de secours est envisageable et il semblerait qu'elle puisse servir tous nos objectifs. Elle serait bien sûr conditionnée à une consolidation du front ici-même. Je ne peux pas prendre le risque d'affaiblir ce que nous avons bâti.

Elle passe entre les deux Ambriens et s'apprête à redescendre :
En attendant, si vous le souhaitez, je peux vous faire préparer des quartiers ici. Si vous évitez de fouiner, vous devriez être relativement en sécurité. Vous présenter mon fils ne sera pas compliqué, dès qu'il sera rentrée. Quant à mes alliés, je préfère garder quelques armes secrètes dans ma manche... Abrahel et Naamah vous serviront de guide. Conclut-elle en désignant les deux succubes.

Tristan s'incline devant Deidre.

- "Comme vous voudrez, votre altesse."

La comtesse de la péninsule d'azure fait une légère révérence à l'attention de sa tante.

- "Merci de votre invitation Madame. Nous tâcherons d'être discret."

Après un rapide coup d'oeil à sa nouvelle "prison", Lystrella prend la direction de la chambre de Tristan non sans saluer de la tête leur "geôlieres".

- "Cousin ?! Vous êtes là ? Puis je rentrer ? "