Bibliothèque d'Ambre : Emetrios, Tristan, Rinaldo

Emetrios est accroupi sous une table et adossé à un banc, le mobilier est en pierre. A voir l'herbe présente sous la table, ce doit être une table de picnic. Des grognements graves se font entendre autour de lui.

- Salut Tristan! Je suis du genre... occupé... Deux molosses des enfers et une cohorte d’arbalétriers veulent t'assurer la place sur Le fauteuil.

Il montre son bras droit, une blessure superficielle saigne à travers les trous d'une morsure et tâche la manche de cuir.

- Petit cadeau des chiens! trop solides pour mon couteau de chasse. Bon, tu me temps la main? ou faut que je me débrouille?

La silhouette d'un jeune homme brun, vêtu de turquoise et d'or, se découpait sur des lieux familiers... La bibliothèque du château d'Ambre. Ravi, Tristan souriait, avant d'écarquiller les yeux, surpris par les paroles de son cousin.

Il tend aussitôt la main.

- "Emetrios ?!  Passe, vite !"

Emetrios tend le bras vers Tristan pour aller à lui

- "8 contre 1 avec des chiens des enfers, y a plus de respect!"

Et là on a besoin d'un arbitrage pour savoir ce qui se passe (a effacer ensuite)

Blème, Tristan contempla un court instant le carreau d'arbalète. Il connaissait les tribulations des princes d'Ambre, pleines de bruit et de fureur, de tumultes et de trahisons. Le savoir s'avérait une piètre béquille face à la réalité. Mais il n'était pas temps de philosopher.

- "Et bien... Bienvenu à Ambre, Emetrios. Tu peux remercier Rinaldo, je crois. Notre cousin ci-présent m'a aidé à terminer mon croquis. Sans lui, je n'aurais pas pu te contacter."

Le jeune artiste adressa un signe de tête au beau parleur aux cheveux roux, qui se tenait à quelques pas de lui.

Je vous laisse le temps de réagir.

- "Allons mon cher cousin, tout le mérite te revient. Même si je revendique la paternité du nez." Dit Rinaldo en effectuant une petite courbette.

J'édite le titre du sujet.

Tout en se déplaçant vers la porte de la pièce, Il se tient le bras.

- "Rinaldo? hum... Comment avez vous réussi un croquis de moi? je croyais ne pas avoir laissé beaucoup de trace ici."

Emetrios ouvre la porte, regarde dans le couloir. Il chuchote quelque chose à la jeune fille qui nettoie les cadres.

- "Montre moi voir un peu comment tu me vois, cousin?
Comme je te dis, y a plus de valeur. S'en prendre à un homme à 8 contre 1... Sans plaisanter, jamais je n'avais été attaqué par ce genre de bestiole. Ma lame ne lui a pas fait grand chose et pourtant j'ai eu le cou." dit-il en montrant sa dague "il faudrait voir avec un spécialiste pour qu'il étudie ma dague, je l'ai blessé.

la jeune chambrière arrive à l'encadrement de la porte avec un linge propre, Emetrios la remercie et bande sa plaie

- "Il faudra aussi que j'aille faire soigner ma plaie. Pour info ces saloperies me suivaient en ombre."

Tristan haussa la tête.

- "Tu dois voir le roi, le plus rapidement possible. Mais, avant cela, mon père m'avait justement demandé de te remettre ce message. Une invitation, je crois."

Il montra à Emetrios une lettre cachetée du sceau de la licorne.

- "Je vais y aller de ce pas."

Emetrios récupéra la lettre cachetée et fit un signe de la tête en guise de remerciement.

- "Je suppose que ce n'est pas que pour ce courrier que tu as tout fait pour me joindre? Tu me dis que je dois voir le Roi? Vis à vis de ma blessure ou pour une autre affaire?

Il se dirigea vers un petit secrétaire, l'ouvrit et en sorti trois verres et une bouteille de liqueur de vin d'Ambre

- "vous m'excusez si je m'en sers un avant de faire la tournée?"

Il but une rasade et servit les trois verres. Puis il décacheta la lettre, s'assit dans un fauteuil et commença à lire tout en gardant l'attention sur ce que ses cousins allaient lui dire.

Obéron? Puis je avoir le contenu de la lettre?

Tristan s'autorisa un sourire et badina pendant que son cousin lisait.

- "En fait, si. Nous nous sommes plongé dans les quelques souvenirs que tes rares visites au château nous avaient laissé... pour ébaucher un Atout, juste pour pouvoir te remettre cette missive. Le pli était assez urgent. Voyager dans les ombres depuis Ambre pour te retrouver m'aurait pris des jours !  Et puis, mon père m'a annoncé sa décision de réunir la famille. Te faire venir ici par Atout pour te confier cette invitation, c'était faire d'une pierre deux coups."

Le jeune artiste huma le breuvage qu'Emetrios lui avait servi. Puis l'avala, cul sec, sans coup férir.

Emetrios pencha la tête en arrière, les yeux fermés. Il prit une grande inspiration, profita de sa boisson, expira longuement.

- "La prochaine fois, essaye de boire cette liqueur avec une cerise, le cercle d'or nous en fait parvenir d'excellentes. Ça sublime le goût fruité de la liqueur.
Allons! Des jours... Quelques heures tout au plus..." Il ferma les yeux "Tu m'aurais retrouvé mort déchiqueté dans un bois...."

Tristan contemplait le fond de son verre. Le liquide s'était avéré savoureux, mais un peu léger. Il manquait d'aspérités, peut-être. Sa mère sirotait en apéritif des élixirs capables de ronger les bois les plus tendres. Les goûts en matière d'alcool ne pouvaient être les mêmes partout.

- "Alllons, allons. J'aurais été tué bien avant de tomber sur ton cadavre, voyons."

De nouveau, un sourire éclairait son visage. Il fit un clin d'oeil à Rinaldo.

- "Contrairement à vous deux, je sais à peine par quel bout on prend une épée, après tout. En cas d'attaque, je..."

Il hésita. Peut-être fallait-il commencer à s'inquiéter pour leurs autres parents ?  Il posa son verre puis sortit son jeu d'Atouts, tout en finissant sa phrase.

- "... j'appelle tout de suite à l'aide."

Tristan chercha l'Atout de Random. Son père devait être prévenu.

Or, donc ?  Cette lettre ?

Le contact s'opére cette fois plus facilement. Les conversation d'atout avec Vialle sont toujours un brin dérangeante : d'une part, tu perçois plus d'éléments qu'elle, en raison de sa cécité ; d'autre part, sa gentillesse à ton égard t'a toujours un peu surpris... Et comme à chaque fois, elle semble toujours savoir qui essaie de la joindre.

- "Bonjour Tristan, que puis-je pour toi ?" répond-elle de sa voix douce.

A priori, elle n'est pas dans les appartements, mais dans une aile du palais. Tu vois qu'elle entourée d'une demi-douzaine de servantes et d'ouvriers.

Emetrios tandit la lettre à Tristan

"Prince d'Ambre, neveu,
Je souhaite ta venue au palais d'Ambre pour une cérémonie qui regroupera toute la famille. Au cours de celle-ci, les liens qui renforcent notre famille seront renforcés. Tout prince devra renouveler son allégeance à la couronne et prêter hommage, afin de bénéficier des droits inhérents à notre famille. Je pense que tes compétences peuvent servir Ambre et profiter à tous.
Ton roi, souverain d'Ambre, Random."

Il se leva et alla se servir à nouveau un vers de liqueur.

- "Mouais, c'est pour m'inviter à une réunion de famille, je n'en suis pas très friand. Mais il faut toutefois faire l'effort de temps en temps pour éviter de passer pour un sauvage... Et ce qu'il en est de renouveler mon allégeance, je pensais qu'une unique fois suffisait... Si ça peut lui faire plaisir..."

Du bout des doigts, Tristan attrapa la missive signée par Random. Une invitation, comme son père l'avait indiqué.

Le jeune artiste se concentrait sur l'image de sa belle-mère. Une femme remarquable, quoique très différente de sa mère. Comme toujours avec elle, il chercha ses mots, hésitant entre l'étiquette et la familiarité. Comment souvent ces derniers temps, il choisit la seconde.

- "Bonjour. J'espère que je ne te dérange pas. Je dois parler à Random. J'essaye de le joindre, en vain. Mon cousin Emetrios a échappé de peu à un attentat inquiétant. Saurais-tu où le roi se trouve en ce moment ?"

- Random est occupé en ce moment et ne souhaite pas être dérangé. Vu le nombre de contacts que je viens de recevoir, je déduis de plus que tu n'es pas la seule personne à le chercher... Pour ce genre d'affaires, si vraiment vous ne pouvez pas vous débrouiller seuls, je te suggère de contacter Julian. Je sais que Gérard est occupé en Ombre. Bleys à la limite, mais je ne l'ai pas vu depuis quelques temps.
A sa voix, tu comprends que la reine est un peu agacée en ce moment.

Emetrios se tourna vers Tristan après avoir rangé l'alcool dans le secrétaire

- "Alors, ça donne quoi ton appel?" il se tourne vers la bibliothèque"Bon faut que je cherche quelques trucs. Du genre est ce que des ambriens ont déjà vu ces saletés de chiens!"

Tristan, d'un ton contrit, abrégea le contact avec Vialle.

- "Je te remercie du conseil. Inutile de te recommander la prudence, tu connais notre famille mieux que moi... à bientôt !"

Le jeune artiste range la carte de sa belle-mère dans son jeu d'Atouts.

- "Les occupations du roi et de la reine ne leur laissent aucun répit. Réunir notre famille sans provoquer de nouvelle guerre reste un défi ! Pour ton affaire, Emetrios... Julian pourrait peut-être t'aider ?"

Il se tourna vers Rinaldo.

- "A moins que Rinaldo n'ait déjà rencontré ce genre de créature ?  Moi, je n'ai guère fréquenté que des manoirs et des palais."

Emetrios commence à faire le tour des rayonnages de la bibliothèque. La collection est assez volumineuse, et jamais personne ne s'est donné la peine de ranger ou classer tout ça. Tu te rappelles aussi qu'un incident a partiellement détruit la bibliothèque et si les étagères ou murs ont été restaurés, certains ouvrages n'ont par contre pas été remplacés. Les ouvrages sont un amas de tomes historiques sur Ambre et le Cercle d'or, de traités et de cartes diverses et variées, et d'ouvrage ombriens qui ont du être considérés comme particulièrement intéressants. Ainsi, on trouve par exemple certaines œuvres venant de la Terre, comme les mythes du roi Arthur. Emetrios finit tout de même par tomber sur une série de bestiaires. Il n'y a dedans rien qui rappelle de manière formelle les chiens qui l'ont traqué mais il est fait mention de pisteurs capables de traquer leurs proies en Ombre. Il faudra peut-être passer plus de temps sur ces lectures pour creuser davantage.

Rinaldo, de son côté, secoue la tête négativement.
- Je ne connais rien de tel. D'après les descriptions et ce que j'ai appris auprès de Merlin, cela semble toutefois plus proche de l'idée que je peux me faire de bêtes du chaos. Emetrios, pourrais-tu nous les décrire de manière plus précise ?

Emetrios se retourna vers Tristan

- "Tu sais ce qui est désolant? C'est que dans ce foutu château, il n'y a que toi et moi qui soyons un minimum concerné par mettre un peu d'ordre dans cette bibliothèque... C'est juste un reflet réducteur de ce qu'est notre sinistre famille."

Il prit une pause dans ses recherches. s'approcha d'une fenêtre et l'ouvrit. L'air frais et humide entra dans la pièce. En contrebas se trouvait la ville d'ambre, fourmillant de vie et d'insouciance

- "je compte pas en rester là de ces bestioles. Si je dois y passer c'est en sachant qui m'en veut. Si ces chiens viennent nous chasser jusqu'ici, ça risque de pas faire bon ménage. Tu viens avec moi 'Triss' ? Faut donc qu'on voit avec Julian, ensuite j'ai des recherches à faire.

Rinaldo, dans ce recueils de comptines ombriennes, j'ai une illustration qui pourrait correspondre"

Il montra alors une illustration


- "Le mien, avait les yeux verts, de longues oreilles et une langues longue d'un pied et fourchue... Tiens au fait c'est quand cette réunion avec le Roi?"

A priori, elle aura lieu quand on sera au complet. Je sais que Merlin doit arriver demain même si son statut de neveu du roi d'Ambre et de roi des Cours du chaos complique un peu la chose... Depuis que je suis arrivé, j'ai eu un peu de mal à trouver un oncle. Il semblerait que Random ait donné du travail à tout le monde, notamment en leur demandant d'aller se mettre en quête des descendances de chacun. Par contre, cette petite sauterie sera une bonne occasion de confronter les expériences et les hypothèses de chacun, ajoute Rinaldo.

Par la fenêtre, vous entendez les bruits de l'activité intense dans une des cours du palais : il y a de grandes chances que la consommation augmente drastiquement pendant quelques jours. Une petite pluie fine se met à tomber et des nuages noirs commencent à s'accumuler.

Rinaldo incline la tête dans votre direction, après avoir réuni les documents qu'il consultait.
- Chers cousins, je vous laisse. Il est temps pour moi de rejoindre mon épouse. Puis il sort, emportant quelques livres et cartes sous le bras.